50 tableaux, 30 voyages Les images de la série «Transparencies» empruntent à la fois à la tradition picturale et au procédé photographique résolument moderne de la fusion numérique. Tenant du reportage, moments d’éternité saisis par le photographe, et du rêve éveillé, dans lequel se confondent les bons et les mauvais souvenirs du voyageur, les compositions de Régis Colombo restituent la quintessence des lieux visités et interrogent notre mémoire visuelle
«Transparencies», reportage en imaginaire Depuis 2004 et la mise en œuvre de sa série «Transparencies», Régis Colombo s’approche d’un idéal, une image parfaite qui contiendrait toutes les autres, toutes les sensations, toutes les émotions. Collages aux couleurs violemment expressionnistes – Colombo manie la souris de son ordinateur avec la même liberté que le pinceau sur la toile –, scènes de genre évoquant un Jérôme Bosch électrique, héritières digitales du pop art: les photographies de Colombo renvoient constamment à la peinture. Du reste, l’artiste a été peintre bien avant de devenir photographe. Et c’est ainsi que ses impressionnistes «Transparencies» transcendent l’image photographique et enrichissent notre regard. Les centaines d’images assemblées en grandes fresques de pixels racontent toujours plus d’une histoire. Vues de loin, elles attirent l’œil, l’hypnotisent comme un néon et s’impriment dans la mémoire avec la puissance d’un coup de flash. Lorsqu’on s’en approche, elles révèlent un infini de petites anecdotes, des curiosités entrevues, des clins d’œil volontiers provocants, des sourires. Différentes à chaque fois que le regard s’y plonge, les images de Colombo transportent celui qui s’y arrête à l’autre bout du monde, tout en lui donnant la liberté du plus fabuleux des voyages, celui de l’imaginaire. Jean-Blaise Besençon
50 works, 30 travels The images from the “Transparencies” series borrow both from the pictorial tradition and the most modern photographic process of digital fusion. Like a documentary, with moments of eternity captured by the photographer, and, at the same time, a daydream in which the traveller’s good and bad memories have blended, Régis Colombo’s compositions reproduce the quintessence of the places he has visited and question our visual memory
“Transparencies”, a documentary in the imaginary mode Since 2004 and the beginning of his “Transparencies” series, Régis Colombo has been getting closer and closer to an ideal, a perfect image that would encompass all others, all sensations, all emotions. Whether they are collages full of violently expressionistic colours – Colombo handles his computer mouse with the same freedom as if it were a paintbrush on canvas –, genre scenes evoking an electric Hieronymus Bosch, the digital heirs of pop art: Colombo’s photographs constantly take us back to painting. In fact, the artist was a painter well before becoming a photographer. As a result, his impressionistic “Transparencies” transcend photographic images and enrich our vision. The hundreds of images gathered into large pixel frescoes always have more than one story to tell. Seen from a distance, they draw your eye, they hypnotise it like a neon light and imprint themselves on your memory with the power of a flashlight. When you get closer, they reveal a myriad of small anecdotes, curiosities glimpsed, happily provocative winks, and smiles. Apparently different every time you look deeply into them, Colombo’s pictures transport the observer to the other side of the world while giving him the freedom to embark on the most fabulous of journeys, an imaginary one. Jean-Blaise Besençon